samedi 7 janvier 2012

Premiers pouces en Australie : waliborigènal

(Crédit photo : source externe)


Mes premiers pas dans la capitale du Northern Territory australien sont pour le moins déconcertant. Darwin n’est pas en soit une ville désagréable mais après plusieurs mois passés dans une Asie à la vivacité incroyable, le changement est difficile à encaisser. A tel point que la pensée de rebrousser chemin m’a plus d’une fois traversée l’esprit.

Tout d’abord, la propreté des rues et l’aspect neuf de tous les bâtiments donne au patelin un air de centre commercial. Les rares véhicules sont des pick-up à l’américaine parcourant de longues avenues parsemées d’aborigènes soûls du matin au soir. Ces derniers semblent complètement perdus dans une vie moderne qui ne les attire pas, préférant rester dans le brouillard à longueur de temps, comme un long cauchemar dont ils attendent le dénouement avec impatience. 

Knotts Crossing, rives à crocodiles


Les voir aussi dévasté met véritablement mal à l’aise, tout comme l’attitude méprisante d’une grande partie de la population blanche, donnant au tableau un semblant nauséabond d’apartheid. 

De manière générale, la plupart des voyageurs posent leurs bagages au pays des kangourous pour faire des petits-boulots bien rémunérés afin de recharger leur compte au banque éprouvé par plusieurs mois de baroude. 

Sachant que le travail le plus basique est payé au minimum entre 2000 et 2500 par mois, c’est véritablement la contrée-étape de l’européen fauché. Le plus dur n’étant pas de trouver où bosser (ça m’a pris 20 minutes montre en main) mais bel et bien de réussir à ne pas tout dépenser vu les tarifs incroyablement élevés de la moindre broutille. C’est bien simple pour parvenir à se nourrir correctement, il faut vendre ses 2 reins et la femme du voisin (n.b. : comptez quelques orteils pour accéder une heure à internet).

La Stuart Highway à Adelaïde river, des heures à attendre désespérément une bagnole


 Je ne me sens pas à l’aise et décide de reprendre la route en direction de Katherine. Quelle joie de faire du stop et de comprendre les insultes qu’on me balance au visage, ça me manquait tient. Un bon point : la chose est très répandue ici et rallier 2 villes est rapide. 

J’arrive donc dans ledit bled le jour de Noël que je passerais en compagnie d’un vieil original des îles Fidji, à avaler du kangourou et picoler de la bière-pisse en écoutant des histoires sympas de voyageur.
3 jours plus tard me voilà dans les champs de mangue à bosser en compagnie d’une armée de français ainsi qu’au milieu des wallabies et des « bush turkeys » soit des oiseaux d’1m 60 ressemblant aux autruches. 

L'un des nombreux panneaux de mise-en-garde


Car le point fort du coin est véritablement sa nature sauvage, grouillant d’insectes improbables et de trucs plus où moins poilus inconnus au bataillon. Résultat : une cacophonie animalière appréciable qui aide les paresseux à se tirer du pieu.

Il me reste donc au moins 2 semaines de boulot avant de partir pour Alice Springs, endroit où j’écrirais mon prochain billet après la traversée d’une partie non-négligeable de désert. Une bonne année à tous en passant !

N.B. : Veuillez me pardonner pour la maigre quantité de photos : mon appareil est au bout du rouleau et il m'est difficile de faire un cliché correct.

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