samedi 23 juillet 2011

Odessa : la perle boueuse


De même que le sucre attire à coup sûr les guêpes, la combinaison sable-flotte-soleil a toujours eu une fâcheuse tendance à rassembler les abrutis de tous horizons.



Je quitte donc Kiev avec regrets et me dirige lentement mais surement vers Odessa, surnommée la perle de la mer noire. Je traverse de larges bouts de cambrousse, tous plus enchanteurs les uns que les autres et arrive finalement dans ce bastion du clubbing à l'ukrainienne, enfin à la russe puisque ici la langue de Moscou est de rigueur.



La cité doit son nom à Ulysse, Odysseos en Grec, et fut construite par le Duc de Richelieu fuyant alors la révolution française. Effectivement, on retrouve l'architecture méditerranéenne qui lui vaut par ailleurs son surnom de "Marseille d'Ukraine" et on ne peut à fortiori que s'incliner devant la poésie du lieu, des rues bordées d'arbres où filtrent la lumière aux plages de sable fin jouant avec la mer.

Enfin ça c'est jusqu'à ce que tu croises les premiers totors, comprendre touristes à la con qui gueulent dans tous les coins et se tiennent prêt à montrer leur biloute à la moindre minette qui passe. De l'américain qui explique au milieu de la foule pourquoi les mâles ici sont des hommes de cro-magnon en passant par le canadien qui insiste pour expliquer pourquoi les femmes doivent faire la vaisselle et pas la gente masculine... du grand art.

Les fameux escaliers Potemkin

Dans ces conditions, difficile d'approcher les locaux qui, en plus d'être plus froids de ce côté du pays montrent une hostilité encore plus marquée envers les personnes parlant anglais. Pour le coup, je comprends largement. Par contre, même si on ne la sent pas forcément au début, la mafia est omniprésente. Des gars tatoués assis sur les terrasses ou dans leur voiture, scrutant durant des heures et secondés par la police qui aime à arnaquer le pauvre hère ayant le malheur de boire une bière en dehors des lieux autorisés.



Je retrouve Alex, britannique sympa avec qui j'ai passé quelques jours à L'viv et cherchant désormais à rejoindre la Géorgie en bateau-stop. Tandis que je l'aide dans ses démarches, nous croisons sur une petite place des publicitaires nous proposant de tourner une pub avec un mannequin à moitié nu : sympa.



Pas besoin de m'étendre plus pour comprendre que je ne suis pas vraiment fan du coin mais ça a au moins le mérite de me montrer une facette différente du pays. Je partirais donc sans grand regret pour rejoindre Moscou, qui n'était pas prévue au départ mais par laquelle je dois passer pour faire mon visa Kazakh. Ce sera à coup sûr l'un des endroits marquants de mon voyage.



Ho, au fait, ma crise étant passée je vais tenter de poursuivre comme prévu tout en variant un maximum les plaisirs. Pas d'inquiétude donc.

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