samedi 18 juin 2011

De Bran à Bucarest : Vampire & Co

Château de Bran


Brasov grouille d'étrangers : américains, anglais, australiens. Touristes pour la plupart mais également archéologues ou âmes charitables.

Sinaïa et le château de Bran constituent de fait les 2 pôles attractifs des alentours, le premier étant célèbre pour sa forteresse et sa gare où le premier ministre de Ceauşescu fut abattu; tandis que le second dispose d'un château où séjournait Vlad Tepes dit l'empaleur, ayant inspiré le personnage de Dracula.

Je ne fais ni une ni deux et fonce en direction de ce dernier dans l'espoir de tirer un bout de vie éternelle avec une coupe de sang frais.

Préparation d'un plat traditionnel

 
Hélas, comme toute légende, celle de l'illustre Comte a perdu de sa superbe. D'une, ledit personnage historique n'a semble t-il dormi qu'une nuit dans cette bâtisse; de deux, il y a vraiment une tripotée de vampires, s'acharnant à extirper jusqu'au dernier lei de mon larfeuille. 

Déçu donc, je m'éloigne un peu des légions de gamins obèses dévorant goulument glaces et bonbons pour m'aventurer dans les petites rues où vivent les locaux. Le contraste est saisissant, je croise d'autres enfants, pas plus de 6 ans et tirant à bout de bras des petites charrettes pleines de fourrage pour le bétail. 

Un travail pénible sous un soleil de plomb qui toutefois n'efface pas leur sourire... l'image me restera en tête un bon moment.



De retour à Brasov, je rencontre Peter, britannique très croyant et occupant une place de bénévole dans un hospice. Il m'explique la place particulière qu'occupe la Roumanie dans son coeur, sa foi en l'avenir du pays et poursuit en jalonnant son histoire de verres de rouge.

Original et sympathique, il m'accompagne dans mes diverses excursions avant que je ne me décide à rejoindre Bucarest.

 Peter

Le trafic entre les 2 villes est important et passer de l'une à l'autre n'est qu'une formalité. Une fois arrivé dans la capitale, je rencontre Andrei, informaticien de 27 ans qui accepte de m'héberger pour la semaine au sein de sa collocation.

La troupe est sympathique et me conseille tant sur les diverses choses à voir que sur les plats dont l'inévitable Sarmale fait partie.

Le Parlement


On ne va pas se mentir, la cité n'est pas des plus jolies. Des barres d'immeubles grises partout avec quelque vestiges de l'ancienne Bucarest à droite à gauche, mise à mal par la folie destructrice de l'ancien dictateur.

Son palais désormais reconverti en Parlement reste une curiosité puisqu'il s'agit de l'un des plus grands bâtiments au monde : 1100 pièces sur 12 étages, c'est dire.

De gauche à droite : Andrei et son patron pote Cristian


Mais le point fort reste véritablement l'attitude amicale des roumains, il est rare que je reste assis 20 mn sans qu'une personne ne vienne me parler. Ils me posent un tas de questions, m'offrent parfois à boire et partent souriant. C'est assez plaisant !

Toutefois quand je leur demande si ils envisagent de partir voyager un de ces jours, une seule réponse : "j'adorerais, mais nous sommes considérés comme des voleurs à l'étranger, j'ai peur d'avoir des problèmes"....

 Votre serviteur en tenue traditionnelle roumaine

Ils me restent encore quelques jours à passer chez Andreï puis direction Suceava, dernière ville étape avant de rejoindre l'Ukraine ! Pour l'heure, même si l'envie de changer d'atmosphère commence à se faire sentir, je peux dire que je me sens bien en Roumanie. C'est une bonne chose, n'est-il pas ?

Des immeubles à perte de vue

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