dimanche 22 mai 2011

Budapest, le constraste



Quand bien même la première ville autrichienne est toute proche, le changement de décor est sévère. Si la nature est belle en cette fin mai, je ne peux en dire autant des énormes tours crasseuses entourant Budapest. A côté de ces champs de l’enfer, la cité des 4000 passerait presque pour un parc d’attractions ; c’est dire. Mais leur forme et leur implantation est révélatrice du passé communiste de la Hongrie, encore fortement implanté dans les esprits et rejeté avec force par la plupart des personnes que j’interrogerais plus tard à ce sujet.

Une fois déposé à la première station de métro, je peux dire que pour la première fois depuis mon départ le dépaysement se fait sentir. Effectivement, les portes de l’Europe de l’Est s’offrent à moi et le décor apparait plus pauvre, le visage des gens plus dur.
J’ai la chance de pouvoir me faire héberger par un vieux copain pour 7 jours, me laissant ainsi largement le temps d’explorer le coin et de me remettre de ces 2 premières semaines. 


C'est là que je crèche. Sympa non ?




Ayant  probablement surestimé mes capacités d’adaptation à une activité physique plus lourde (ben oui, passer d’une journée classique avec les miches posées sur une chaise à des phases de recherche d’un coin pour camper, durant parfois 3h, en côte, avec sur le dos un paquetage de 15 kg…), je donnerais donc du répit à mes genoux qui commencent à m’en vouloir. Par ailleurs quand vous vous mettez à marcher en crabe en pleine avenue et à faire « ouch » à chaque pas, c’est signe qu’il est grand temps de se calmer avant d’avoir à se scier une jambe.



L’atmosphère est également sensiblement différente qu’en Autriche : je sens les gens plus méfiants à mon égard. Les barmen hésitent à me servir mon café quotidien de peur que je n’ai un Forint (monnaie locale ndlr.) en poche pour payer la note. Leur visage soulagé quand je sors quelques piécettes en dit long.
Freedom Statue


Le superficiel et l’apparence ont, semble t-il, toute leur place ici. Les femmes sont sublimes et peu vêtues mais leurs jupettes et minishorts indiquent clairement : « get the fuck out, you bum ». Le plus étrange reste cette sensation que ces gens bien propres sur eux cachent quelque chose, probablement une sorte de misère dont ils ont honte. Qui sait ?

Difficile de trouver quelqu’un avec qui en discuter, le sujet trouble chacun de mes interlocuteurs hongrois qui finit systématiquement par changer de sujet. De même pour la montée du nationalisme qui apparait presque comme un tabou.

L’exploration du lieu va débuter et pour le coup je vais y aller avec des pincettes. Ho, au fait, anecdote piquante (si), j’ai appris en quittant l’Autriche que faire du stop y était interdit… marrant non ? Quel brigand.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire